10 conseils pour éviter les pièges en magasin

Aujourd’hui, j’ai envie de vous donner quelques conseils qui permettent de déjouer la plupart des pièges des industriels en magasin afin de préserver votre santé. Ils sont tirés du livre Vous êtes fous d’avaler ça de Christophe Brusset. Dans ce livre, Christophe Brusset, ancien ingénieur de agro-alimentaire nous parle des différentes dérives qui peuvent exister et qui l’on poussé à quitter la profession après 20 ans, écœuré par les pratiques dont il était témoin. On peut se rendre compte qu’il y a eu beaucoup d’arnaques entre le thé vert de Chine bourré de pesticides, le faux safran marocain, la viande de cheval dans les lasagnes, le piment indien contenant des crottes et cadavres de souris, le miel sans miel ou encore les tomates en conserve moisies.

Alors oui, dans un monde idéal, il faudrait bannir les produits industriels, plats préparés etc. Cependant il faut l’avouer parfois c’est un gain de temps non négligeable et il y en a quand même qui sont de bonne qualité. La difficulté dans cette jungle est de séparer le vrai du faux, mais ce qui est important c’est de faire en sorte d’être un consommateur difficile à berner, INFORMEZ-VOUS, soyez vigilants et exigeants. Dans tous les cas on est submergés par les produits industriels aujourd’hui et on doit faire avec mais il y a tout de même quelques éléments à prendre en compte lorsque vous faîtes vos courses ne pas vous faire avoir par tout ce marketing.

Règle n°1: Surveiller les origines

Privilégiez toujours les produits locaux, régionaux puis nationaux et ensuite ceux qui viennent de pays avec une « culture éthique » et une « culture hygiène et qualité » développées avec des normes contraignantes. Le système de normes et de contrôles européen, même s’il n’est pas parfait, est le plus strict et le plus efficace au monde. Généralement les nouvelles normes telles que l’interdiction de molécules dangereuses ou toute amélioration sanitaire sont mises en place au niveau européen avant de se généraliser lentement sur toute la planète. FUYEZ les produits alimentaires chinois, et dans une moindre mesure indiens, turcs et d’autres origines exotiques. Il y a quelques bons produits mais la plupart sont altérés. Sachez d’ailleurs que de nombreux consommateurs chinois se nourrissent de produits importés d’Australie, Europe, Etats-Unis car ils n’ont plus confiance en leurs propres industriels à la suite de trop nombreux scandales alimentaires.

Règle n°2: Evitez les premiers prix

Si vous voulez bien manger et prendre soin de votre santé, ils sont fortement déconseillés car les produits premiers prix sont de mauvaises qualités. Ce n’est pas de l’argent gaspillé que d’acheter un pot de miel de France pour quelques dizaines de centimes d’euros supplémentaires plutôt qu’un pot de « miel » de Chine qui n’est en réalité qu’un assemblage de glucose, d’arômes de synthèse et de colorants. Achetez moins mais achetez mieux. Méfiez-vous des produits trop peu chers pour être honnêtes car les bonnes affaires dans l’alimentaire n’en sont généralement pas, du moins pour le consommateur et sa santé.

Règle n°3: Privilégiez les grandes marques

Les produits de grandes marques sont dans la majorité des cas de meilleures qualités. Les marques de distributeurs sont principalement des copies, des clones plus ou moins réussis. Les ingrédients sont moins nobles, les recettes moins riches, le process moins au point, les additifs plus nombreux.

Règle n°4: Evitez les poudres et purées

Les épices sont de mauvaises qualités et réduites en poudre, comme les fruits suspects sont transformés en coulis, les légumes moisis en purée, les chevaux en minerai de bœufs… Privilégiez le poivre en grain plutôt qu’en poudre ou les pommes entières plutôt qu’en compote. Si vous avez le choix, prenez d’abord de l’entier, puis des morceaux et enfin des poudres et purées. Évitez les produits panés comme les bâtonnets frits surgelés de bouillie de poissons ou les nuggets de pâtes de viande. Comparé à un vrai filet de poisson ou une simple tranche de viande, cela n’apporte aucun bénéfice et c’est beaucoup plus gras.

Règle n°5: Contrôlez la liste d’ingrédients

Ce qui doit compter principalement pour le consommateur averti, c’est la liste d’ingrédients et de la recette. Quelqu’un qui est soucieux de sa santé et de celles des siens doit savoir lire une liste d’ingrédients ou du moins en déchiffrer l’essentiel.

Evitez les produits universellement reconnus comme nocifs pour votre santé :

  • Les huiles hydrogénées (utilisées comme conservateur ou agent de texture et qui contiennent des acides gras trans artificiels très nocifs pour l’organisme, surtout dans les viennoiseries, quiches, biscuits…)
  • Les colorants chimiques (famille d’additifs E100), dont certains doivent être étiquetés avec la mention « peut avoir des effets indésirables sur l’activité et l’attention chez les enfants »
  • Les conservateurs chimiques (la famille E200)
  • L’aluminium sous toutes ses formes. C’est un neurotoxique, pourtant utilisé comme colorant (E173) ou comme épaississant sous forme de sulfates d’aluminium (E520 à 523)

Mais également les produits qui ne vous apportent rien et peuvent vous causer des désagréments à plus ou moins long terme :

  • Le glutamate monosodique (monosodium glutamate) et derivés, de E620 à E625. C’est un exhausteur de goût, il bloque les mécanismes qui entraînent une réduction de l’appétit ce qui provoque une surconsommation d’aliments et vous rendent accro (la prochaine fois regardez derrière votre paquet de monster munch, de crunch, de pringles ou encore de bâtonnets de surimi, vous allez trouver ce fameux glutamate).
  • Les édulcorants intenses comme l’aspartame et le cyclamate, E951 et 952
  • Tous les produits épuisés comme les gousses de vanille qui contiennent des traces de solvants organiques cancérigènes.

Privilégiez, quand c’est possible, les extraits naturels aux molécules artificielles. Mais évitez les « substances identiques au naturel ». Car même si les formules de base des molécules de synthèse sont les mêmes que celles que l’on trouve dans la nature, il existe des différences énormes dans les formes spatiales, les puretés, et leur assimilation dans l’organisme. La vitamine E de synthèse par exemple est un cocktail de huit molécules chimiques de base identiques, mais de forme différentes. C’est sous sa forme naturelle que l’on trouve en abondance dans les fruits secs et les graines que nos organismes sont adaptés depuis des millions d’années à l’assimiler. C’est pour cela que la vitamine E naturelle est 2 à 3 fois plus active dans l’organisme que sous forme de synthèse.

Fuyez les produits avec une composition trop longue et compliquée et privilégiez une composition simple avec un minimum d’additifs. Pour un même genre d’aliment, les listes d’ingrédients ne sont pas du tout les mêmes.

Sachez qu’il existe des applications mobiles comme Yuka (que j’utilise personnellement) qui vous permet de scanner les différents produits et ainsi de connaître leurs qualités nutritionnelles en un clic. Yuka décrypte pour vous les étiquettes et vous permet d’avoir une idée approximative des produits qui sont bons, et ceux qui sont plutôt à éviter avec une fiche produit détaillée. Elle évalue également la présence d’additifs alimentaires qui sont divisés en 3 catégories (sans impacts, douteux et nocifs). Mais le système n’est pas complètement parfait c’est pourquoi il faut quand même être informé car la valeur nutritionnelle ne prend pas en compte les quantités consommées. Si vous scannez par exemple du parmesan, il est noté trop salé pour 100 grammes mais on est bien d’accord que l’on ne consomme jamais 100 grammes de parmesan d’un coup.

Règle n°6: Vérifiez les emballages

Ne vous laissez pas abusez par de beaux emballages, un carton épais, une couleur sympa, une jolie photo. Méfiez-vous des mentions valorisantes floues, des pseudo-labels ou des affirmations totalement invérifiables des fabricants. N’achetez pas de produits secs tels que les pâtes, lentilles corn-flakes dans des emballages en carton recyclés bourrés d’huiles minérales cancérigènes lorsque le produit est en contact direct avec le carton. Evitez les produits en plastiques « oxo-biodégradables », ils ne sont pas réellement biodégradables mais fragmentables en microparticules à base de polymères polluants. Privilégiez les bocaux en verres aux boîtes car les industriels, comme le produit se voit mettent les plus beaux dedans, les autres terminant généralement dans les boîtes de conserves. Les vernis dans les boîtes de conserves contiennent du bisphénol A, un perturbateur endocrinien, qui est interdit depuis 2015 en France, mais pas ailleurs !

Règle n°7: Contrôler les dates limites

Quel que soit le mode conservation, les emballages se dégradent donc n’achetez pas les produits à des dates trop proches de la DLC (Date Limite de Consommation) ou DLUO (Date Limite d’Utilisation Optimale) et consommez les produits les plus frais possibles.

Règle n°8: Méfiez-vous des labels

Privilégiez le label officiel bio « AB » pour éviter d’ingurgiter trop de pesticides. L’un des rares labels sérieux avec le label rouge.

Règle n°9: Vérifiez les étiquetages

Des filets de poissons d’élevage bon marché comme le tilapia ou le panga, sont souvent étiquetés comme du cabillaud, ou autre espèce noble et vendus au prix fort. Selon la DGCCRF (Direction Générale de la Consommation et Répression des Fraudes), Une étiquette sur cinq pose problème. Très souvent le poisson sauvage se révèle en réalité avoir été élevé dans une ferme marine géante, gavé de granulés et d’antibiotiques. On se retrouve ensuite avec des bars juste sortis de leurs cages d’élevage en « bars de ligne » ou encore des pétoncles du Chili en noix de Saint-Jacques de Bretagne. Trop d’abus continuent d’exister car la majorité des clients ne voient rien.

Règle n°10: Soyez informés

Souvenez-vous que ce sont nous consommateurs qui en revendiquant une alimentation de qualité forceront les gouvernements à exiger des industriels qu’ils produisent des aliments de meilleure qualité. Il faut s’éduquer sur l’hygiène alimentaire de base afin d’arrêter de se faire berner par un pot de nutella dont on vous vend les bienfaits en présentant dans la pub un verre de lait et des noisettes alors que ce sont des ingrédients mineurs dans la recette à côté du sucre et de l’huile qu’il contient. Ou encore par un thé vert de chine bourré de pesticides qui se vend très bien grâce à un marketing bien rodé et une belle dorure sur la boite, ainsi le client s’imagine que le produit à l’intérieur est de qualité.

Soutenez les associations comme foodwatch qui luttent pour l’intérêt général en réclamant la transparence sur la composition des produits et qui sont uniquement financer par le don des personnes qui participent car ils ne reçoivent aucune subvention.

Sources :

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